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Le tourisme médical pour une médecine abordable

Le tourisme médical pourrait rapidement devenir une des solutions prometteuses pour limiter les frais de santé croissants en France. Du côté des patients comme de celui des praticiens, de la sécurité sociale ou des mutuelles, cette solution peut apporter des intérêts non négligeables.  Il serait bon de regarder du côté de certains de nos voisins européens pour s’en rendre compte.

En effet, le tourisme médical, déjà très populaire dans certains pays d’Europe, pourrait bien se développer encore plus en France. La loi européenne de 2005 permet de se faire rembourser, par la sécurité sociale et sa mutuelle, un traitement effectué dans un autre pays de l’Union Européenne que la France.

Le tourisme médical doit être vu dans les deux sens: des patients français allant dans d’autres pays mais aussi des patients étrangers venant en France.

Des patients français souhaitent, pour des raisons financières en général, se faire soigner dans d’autres pays européens. Ainsi, des traitements mal remboursés en France comme certains soins dentaires sont remboursés avec le même montant qu’en France s’ils sont, p. ex., effectués en Hongrie. Le remboursement peut même parfois couvrir l’entier du coût.

De plus en plus confrontés au cosmopolitisme de notre époque dans la santé, les Français n’hésitent plus à aller voir ailleurs et à y trouver une médecine de qualité, surtout pour des soins non urgents vers des centres équipés de matériel de pointe et ayant du personnel francophone.

Si la qualité des soins dépend des médecins, les prix, eux, dépendent des pays. On pourra facilement trouver de très bons médecins à des prix inférieurs à ceux pratiqués en France. Même hors des frontières de l’Union, des équipes médicales de pointe peuvent être trouvées et les équipements sont souvent excellents et disponibles avant de l’être en France.

Loin de vider les cabinets français (souvent déjà saturés, d’ailleurs), ce phénomène est aussi intéressant pour les médecins français. En effet, ils reçoivent des patients de pays étrangers, que ce soit de l’Union Européenne ou de pays plus éloignés comme la Russie et le Moyen Orient, souhaitant se faire traiter en France pour d’autres raisons que les coûts du traitement (des listes d’attente dans le pays de résidence, p. ex.).

L’ouverture du tourisme médical vers la France pourrait donc être une très bonne opportunité, grâce à l’image positive du pays. Ce pourrait être une solution à court terme, apportant des fonds depuis l’étranger pour résoudre une partie des problèmes de financement de l’accès aux soins en France dans une société vieillissante, où il y aura toujours moins d’actifs cotisants et où la part du PIB allouée à la santé deviendra beaucoup plus conséquente, puisqu’il est prévu qu’elle double par rapport aux pourcentage d’aujourd’hui (20 à 30% contre 12% actuellement).

Le problème du financement se rencontre d’ailleurs dans tous les pays occidentaux, quel que soit leur système de santé, de l’Allemagne aux États Unis. Le tourisme médical est actuellement en pleine expansion dans ces pays, le Bénélux et les pays anglo-saxons en étant les locomotives. La libre circulation des personnes dans la communauté européenne pour tout ce qui est soins ambulatoires est de mise. Un Hollandais peut donc très bien aller se faire opérer en Belgique s’il pense que les soins qui lui seront prodigués seront de meilleure qualité ou moins chers.

La France a tardé à prendre le même chemin et a déjà un retard conséquent sur ses concurrents. La promotion, vers les autres pays, de la médecine de pointe de la France devrait pleinement profiter aux médecins qui s’adapteront et donc finalement aussi à leurs patients qui pourront bénéficier de nouvelles ressources. Il faut donc que les médecins français se tournent vers ces patients venus d’autres pays, qui cherchent en France une très bonne qualité. La volonté du pays de développer ce genre de médecine devrait être plus poussée afin que la France devienne l’une des destinations favorites pour ce genre de médecine. Il ne faut donc pas attendre pour parvenir à ce changement majeur.